Qu’est-ce que la structure du récit ?

Qu’est-ce que la structure du récit ?

Tout comme une maison possède une charpente en bois pour guider sa construction, la structure du récit est le cadre qui guide les scènes, le récit et l’intrigue générale de votre histoire. Sans structure, votre roman risque de faire des méandres et de perdre l’intérêt de vos lecteurs. Un manque de structure pourrait également ruiner sa tension et son rythme. Pire encore, ne pas suivre une structure définie pourrait décevoir vos lecteurs. Toutes les histoires doivent suivre un type de structure afin d’être cohérentes et logiques pour le lecteur.

La structure d’une histoire est, dans sa forme la plus simple, le squelette de votre roman. Elle décrit quand certains événements se produisent et de quelle manière sont-ils reliés les uns aux autres, vous donnant une vue d’ensemble de votre livre. Également connue sous le nom de structure narrative, cette structure vous aide à rassembler les divers éléments de votre intrigue tel que les personnages, le cadre, l’histoire, les événements notables, etc.

La structure du récit et l’arc du personnage sont deux choses totalement différentes. Vos arcs de personnages sont liés à votre structure narrative globale et concernent le développement de personnages de façon individuelles. En revanche, le cadre établi par la structure de l’histoire guide le conflit, le point culminant et la résolution.

Éléments clés de la structure du récit

Chaque histoire est composée d’un début, un milieu et une fin, Cependant, tout ce qui se produit à l’intérieur de ce cadre est connue sous le nom d’éléments d’histoire.  Ces éléments sont communs à la plupart des structures de récit, avec toutefois de légères transformations souvent dictées par la forme de l’intrigue elle-même :

  • L’ouverture/exposition
  • L’incident déclencheur
  • La montée de l’action/crise
  • Le point culminant
  • La chute de l’action/le dénouement
  • La résolution

 

L’ouverture/exposition

Il s’agit du début de votre histoire où de nombreux détails sont inclus pour nous. Il n’y a pas beaucoup de conflit, mais vous fournissez au lecteur des informations préliminaires. C’est la base du reste de votre histoire.

L’incident déclencheur

Une fois que vous avez fourni suffisamment d’informations, il est temps de passer à l’incident déclencheur. Il peut s’agir d’un événement cataclysmique majeur ou d’un acte anodin ayant de grandes conséquences (une lettre reçue, un appel téléphonique, etc.). Quoi qu’il en soit, l’incident déclencheur marque un changement permanent et irrévocable. C’est un point de non-retour ; rien ne sera plus comme avant, et le conflit suivra à coup sûr.

Action ascendante/crises

Une fois que l’incident déclencheur s’est produit, les événements suivants feront monter la tension tout au long de l’histoire. Votre monde et vos personnages seront étoffés, le rythme cardiaque s’accélérera, des larmes seront versées, etc. Vous faites monter la tension par le biais de multiples incidents ou crises afin d’aboutir à…

L’apogée

Le dénouement. Le grand événement. Le moment tant attendu. C’est la bataille finale, l’amant qui court dans l’aéroport pour empêcher quelqu’un de monter dans un avion, c’est percer le code secret des Illuminati pour sauver le monde. C’est tout ce qui vous fera dire à vos lecteurs « Terminus, tout le monde descend ! » lorsque cela se produira.

La chute de l’action/le dénouement

Une fois le point culminant atteint, nous devons baisser un peu notre rythme cardiaque. Quelles sont les retombées de l’apogée ? Comment pouvons-nous revenir à la normale ?

La résolution

C’est à ce moment-là que vous concluez votre histoire avec un nœud bien net (ou un nœud moins net s’il y a une suite). L’histoire est terminée, il n’y a plus d’action (en général), plus de détails à régler, à l’exception des cliffhangers. C’est la fin du livre !

Différents types de structures de récit

En tant qu’artistes, les écrivains n’aiment pas s’en tenir à des formats préétablit. C’est pourquoi nous avons créé collectivement tout un tas de structures narratives différentes qui, tout en partageant certains traits, sont toutes assez uniques.

Pour comprendre quelle structure est la meilleure pour vous, pour votre style et pour votre histoire, nous allons aborder les types de structures narratives les plus courants :

  • La structure classique de l’histoire
  • Le voyage du héros
  • La structure en sept points
  • La structure en trois actes
  • La méthode du flocon de neige
  • Une perturbation et deux portes
  • Le cercle de l’histoire
  • La pyramide de Freytag
  • La courbe de Fichtéenne

 

Structure du récit

 

 

Structure classique de l’histoire

L’auteur de best-sellers à suspense Dean Koontz réduit ses histoires à l’essentiel avec la structure classique. Cette structure se compose de trois points principaux :

  • Faites en sorte que vos lecteurs s’intéressent à vos personnages, puis plongez-les dans de « terribles crises » aussi vite que possible. La forme de ces ennuis est spécifique au genre et à l’histoire. Il peut s’agir de l’explosion du marché de l’immobilier ou de l’arrivée d’une horde de zombies affamés. Mais commencez par rendre vos personnages sympathiques ou attachants, puis mettez-les face à un problème qui va changer leur vie, Mais, surtout faites-le dès que possible.
  • Faites en sorte que tout ce qu’ils essaient de faire ne fasse qu’empirer les choses. C’est votre action montante, mais avec un but précis. Peu importe ce que votre protagoniste tente, ses actions se retournent contre lui. Veillez cependant à ce que cela soit crédible ; votre lecteur se lassera très vite des coïncidences irréalistes. Le point culminant sera un événement qui semble impossible à surmonter pour eux.
  • Puis, quand ses chances semblent réduites, notre protagoniste réussit. Voici votre point culminant, ce que nous avons tous espéré mais qui semblait impossible. Il ne doit pouvoir être surmonté que grâce aux leçons apprises en cours de route, sinon votre arc sera plat. Vous pouvez également renverser les attentes en faisant échouer votre personnage, mais faites attention aux réactions de vos lecteurs face à cet échec : ne faites jamais cela dans les romans d’amour.

 

Structure du récit : le voyage du héro

Créé par Joseph Campbell après avoir étudié et analysé les mythes et les légendes, le voyage du héros est une structure narrative bien représentée dans Le Seigneur des anneaux et Le Hobbit de Tolkien.

Cette structure se décompose en plusieurs étapes, mais le principe général peut être simplifié ainsi : une personne normale, quelconque, est appelée à l’action mais hésite à quitter ce qu’elle connaît et ce qui lui convient. Elle dit « non », mais finit par être convaincue de l’importance de son rôle, et son voyage dans l’inconnu la transforme en quelqu’un de complètement différent. Une fois transformé – généralement plus confiant, plus compétent, etc. -, il retourne à sa vie normale, bien qu’il ait changé.

Adaptées en 2007 par Christopher Vogler, voici les douze étapes du Voyage du Héros un peu plus en détail :

  • Le monde ordinaire : Notre protagoniste vit la vie qu’il a toujours connue et en est généralement satisfait. C’est l’archétype classique de l’homme ordinaire.
  • L’appel à l’aventure : Quelque chose (une personne, un message, un événement, un signe, etc.) l’appelle à une tâche.
  • Refus : Qu’il s’agisse d’un manque de confiance, de la peur des dangers ou du simple fait de quitter le confort de son foyer, le protagoniste refuse d’aller de l’avant.
  • Mentor/Aide : Quelqu’un, encourage le héros en devenir à changer d’avis.
  • Franchir le seuil : Le protagoniste, qui a maintenant changé d’avis, fait s’en va loin de son foyer (de la raison de son refus initiale) et franchit un point de non-retour. Que ce soit physiquement ou métaphoriquement, il sort de sa zone de confort et part à l’aventure.
  • Test, Alliés et Ennemis : Une série d’événements pousse notre nouvel aventurier à ses limites, l’oblige à s’adapter, lui fait rencontrer de nouveaux amis et lui fait des ennemis. C’est votre action montante.
  • L’approche : Nous nous sommes préparés à un grand événement, et nos héros se préparent maintenant pour ce qui va arriver.
  • L’épreuve : Elle se déroule en fait vers le milieu de l’histoire, c’est là que le héros conquiert ses plus grandes peurs et se prépare à renaître en une personne très différente de celle qui a commencé ce voyage. Cela devrait être le plus grand défi jusqu’à présent. Encore une fois, cette renaissance peut être littérale ou être une transformation due à l’expérience.
  • La récompense : Au terme de l’épreuve, notre héros obtient le trésor. Il peut y avoir une pause pour célébrer, mais il y a aussi un risque que le trésor soit volé ou perdu.
  • Le chemin du retour : Il est temps pour le héros de ramener son trésor chez lui. Cela implique de laisser derrière soi le monde de l’aventure et de l’héroïsme, mais ce n’est pas si facile. Il peut y avoir une chasse ou une menace qui les poursuit hors de ce nouveau monde.
  • La résurrection : C’est le point culminant du livre. Le héros a été transformé, mais il doit prouver sa valeur et ses nouvelles compétences dans une épreuve finale.
  • Revenir avec le trophée : Le héros retourne chez lui ou se prépare à poursuivre son voyage en raison d’une menace plus importante. Dans tous les cas, il dispose d’une partie du trésor et des compétences qu’il a acquises tout au long du livre.

 

La structure en sept points

Sorte de condensé du voyage du héros, la structure en sept points a été mise au point par l’auteur Dan Wells pour souligner la tension et l’excitation d’une histoire. Dans ce cadre, vous commencez par la fin : quel est le point culminant que vous voulez vraiment atteindre ? Puis vous travaillez à rebours de sept à un pour créer votre histoire. Cette structure narrative est la même que celle utilisée par J.K. Rowling dans Harry Potter.

Voici les sept points :

  • L’accroche : Le point de départ de notre protagoniste. Donnez-nous les détails de sa vie et de ce qu’il est (ou pense être).
  • Premier point de l’intrigue : le protagoniste est confronté à un conflit quelconque, qui l’incite à l’action ou à l’aventure. Cela met le reste de l’histoire en mouvement.
  • Point de pincement 1 : Les histoires ne sont captivantes que si elles comportent un conflit. Notre premier point de pincement introduit un obstacle ou une sorte de pression que notre protagoniste doit surmonter pour continuer à avancer vers son objectif.
  • Le point médian : Après cette pression, notre protagoniste décide maintenant de se battre contre l’antagoniste. ce qui le pousse encore plus loin.
  • Deuxième point de pincement : Un autre obstacle à surmonter – celui-ci ayant un impact plus important que le premier pincement. Il doit avoir un impact tangible sur le personnage principal, plutôt que d’être là pour le plaisir d’être là. Peut-être que leur ami est tué. Peut-être que leur mère est prise en otage par le méchant. Quoi qu’il en soit, les enjeux sont élevés.
  • Deuxième point de l’intrigue : votre héros apprend qu’il avait le pouvoir d’accomplir ses objectifs depuis le début ou, du moins, que ce pouvoir lui appartient désormais après les différentes épreuves qu’il a traversées. Quel que soit votre choix, le protagoniste sait qu’il est la solution au problème majeur qu’il poursuivait.
  • La résolution : C’est le point culminant et les scènes suivantes. Commencez par le conflit que nous attendions tous. Votre personnage a mérité sa chance à ce moment-là. Puis concluez sur la façon dont il s’est transformé depuis le début, l’impact que ses actions ont eu sur le monde, etc.

La structure du récit en trois actes

Probablement la structure narrative la plus populaire à Hollywood, la structure en trois actes remonte à l’Antiquité et aux Grecs anciens. La structure en trois actes est à peu près aussi simple que ces structures le sont, elle divise l’histoire en un début, un milieu et une fin.

Il est important de noter que la tension et les enjeux doivent augmenter continuellement tout au long de la structure.

Premier acte : la mise en place

C’est ici que vous posez les bases de votre histoire. L’acte un comprend l’exposition, l’incident déclencheur et le premier point de l’intrigue où le protagoniste décide de relever le défi, c’est-à-dire de franchir le seuil du voyage du héros.

Deuxième acte : la confrontation

Au fur et à mesure que les enjeux augmentent, le problème initial devient plus compliqué qu’il n’y paraissait au départ. La montée en puissance de l’action accélère le rythme, présente des amis et des ennemis, et conduit l’histoire vers le point central, qui est un tournant pour le protagoniste. Le deuxième acte se termine par le deuxième point de l’intrigue : le plus grand défi que le protagoniste n’a pas réussi à relever.

Le troisième acte : La résolution

Ce dernier acte comprend le pré-climax – le calme avant la tempête – et l’apogée passionnante à laquelle vous vous êtes préparé tout au long du livre. Une fois que l’apogée a été surmontée, le dénouement permet de régler les derniers détails et d’établir à quoi ressemble la vie après le dénouement.

 

La méthode du flocon de neige

Développée par l’auteur Randy Ingermanson, la méthode « Snowflake » est le rêve de tout planificateur.

Le principe de la méthode Snowflake est de partir d’une petite idée ou d’un thème et de construire autour, en l’élargissant et en le détaillant jusqu’à ce que vous ayez une histoire complète. Cette structure d’histoire a même un calendrier associé aux différentes étapes.

La méthode du flocon de neige commence petit et se développe en plusieurs branches.

Rédigez un résumé d’une phrase de l’histoire. N’incluez pas les noms des personnages et soyez bref. Travaillez ensuite cette phrase jusqu’à ce qu’elle soit parfaite. (Une heure)

Développez votre phrase en un paragraphe complet qui inclut également les détails des principaux événements et crises de votre histoire. Vous pouvez vous référer à la structure en trois actes pour trouver des idées d’événements majeurs. (Une heure)

Créez une page pour chacun de vos personnages. Une histoire n’est rien sans ses personnages, alors prenez le temps nécessaire pour inclure : leur nom ; un résumé d’une phrase de leur arc ; leur motivation, leurs objectifs et leurs conflits ; ce qu’ils apprennent tout au long du livre ; et un résumé étendu d’un paragraphe de leur arc. (Une heure par personnage)

Revoyez le paragraphe que vous avez rédigé à l’étape 2. Vous allez maintenant prendre chaque phrase individuelle et en faire un paragraphe à part entière, en élargissant la portée et les détails. Chacune de ces phrases doit se terminer par un revers ou un échec jusqu’au dernier paragraphe, qui décrit la fin du livre. (Une heure par paragraphe)

Entrez maintenant dans la tête de chaque personnage et rédigez un résumé d’une page de l’histoire entière, mais de leur point de vue spécifique. Faites-le pour chaque personnage principal, et n’hésitez pas à ne faire qu’une demi-page pour les personnages secondaires. (Jusqu’à deux jours)

Revenez à l’étape 4 avec toutes les connaissances et les intrigues que vous avez générées jusqu’à présent et développez chacun de ces paragraphes en une page complète. C’est à ce moment-là que vous entrez dans le détail de vos scènes et événements, que vous trouvez les meilleurs détails et que vous réglez les problèmes auxquels vous avez pensé au cours du processus. (Une semaine)

Reprenez l’étape 3 et élargissez encore plus vos personnages. Définissez les éléments de base – taille, origine ethnique, sexualité, âge, date de naissance, éducation, famille, objectifs, etc. Mais allez plus loin. Donnez-leur de la chair autant que possible et n’oubliez pas d’indiquer leur point de départ, leur évolution et leur destination finale à la fin du livre. (Une semaine)

Prenez les résumés développés de l’étape 6 et utilisez-les pour dresser la liste de toutes les scènes de votre livre. Certains auteurs utilisent pour cela une feuille de calcul dans un programme comme Microsoft Excel ou Google Sheets. Incluez une description d’une ligne de la scène, les personnages qui s’y trouvent, le point de vue duquel elle est racontée. Plus il y a de détails, mieux c’est. (Pas de chronologie)

Prenez votre liste de scènes et écrivez quelques paragraphes décrivant chacune d’entre elles. Ajoutez-y tout ce que vous voulez inclure dans la scène elle-même : décor, personnages, dialogue, action, rebondissements, etc.

Rédigez votre premier jet. Tout ce que vous avez planifié jusqu’à présent devrait permettre aux mots de s’envoler, et vous aurez la première version de votre livre en un rien de temps.

 

Une perturbation et deux portes

Presque comme un ajout à la structure en trois actes, la perturbation et les deux portes de James Bell fait référence à trois points clés tout au long du livre. La perturbation est un événement qui change la vie des personnages principaux et les propulse vers quelque chose de nouveau. Il peut s’agir de la mort d’un être cher, d’une armée envahissante, de la perte d’une bourse d’études, etc.

La première porte est la transition entre l’acte un et l’acte deux. C’est un point de non-retour qui pousse les personnages à aller de l’avant, et cette porte se referme derrière eux. La plupart de l’action du livre se déroule après que les personnages ont franchi cette porte.

La deuxième porte est également un point de non-retour, mais elle mène inévitablement au conflit final et à ce qui en découle. Cette porte représente souvent un échec ou un revers important qui pousse les personnages à redresser la situation. Une porte représente un point de non-retour pour les personnages. Bien qu’il ne s’agisse pas toujours d’une porte littérale, les portes représentent des points de non-retour dans l’histoire.

 

Le cercle de l’histoire

Les fans de la série télévisée Rick and Morty reconnaîtront peut-être le nom du co-créateur Dan Harmon. Ce dernier s’est inspiré du Hero’s Journey et l’a appliqué à son laboratoire d’écriture, en modifiant les étapes pour qu’elles soient davantage axées sur les personnages. Voici ce qu’il a trouvé.

Vous : Le personnage est dans une zone de confort. Tout comme le voyage du héros, notre protagoniste commence dans un endroit normal.

Besoin : Mais il veut quelque chose. Il devient mécontent du statu quo et veut acquérir quelque chose – de l’argent, du pouvoir, un objet, une vengeance, réparer un tort, etc.

Aller : Ils entrent dans une situation qui ne leur est pas familière. Le problème quand on veut quelque chose, c’est qu’il faut généralement aller le chercher. Le protagoniste se retrouve donc dans un endroit nouveau et potentiellement dangereux. C’est le franchissement du seuil.

Chercher : S’y adapter. Dans cet endroit inconnu, le protagoniste doit s’adapter pour trouver ce qu’il cherche. C’est ici que votre personnage devra faire face à des conflits, se faire des amis, rencontrer des difficultés, etc.

Trouver : obtenir ce qu’il voulait. Réussir ! Toutes ces recherches et toutes ces épreuves ont porté leurs fruits. Le protagoniste obtient ce qu’il voulait.

Prendre : payer un lourd tribut. Malheureusement, la seconde moitié de l’histoire montre l’immense coût de la prise de ce que notre protagoniste voulait. Cela peut signifier qu’une ville brûle à cause d’un dragon en colère ou que quelqu’un est harcelé à l’école à cause d’un message que notre personnage principal a posté en ligne. Le prix à payer est toujours plus élevé que le bénéfice à retirer pour mettre notre protagoniste face à un dilemme moral.

Retour : Revenez ensuite à la situation familière. Lorsque le protagoniste commence à retourner chez lui ou dans un endroit où il se sent bien, il est confronté à ce dilemme moral, ce qui conduit à…

Changer : Avoir changé. La version transformée du protagoniste fait un choix basé sur le prix, en utilisant les compétences et les connaissances qu’il a acquises en cours de route.

 

Structure du récit : La pyramide de Freytag

Imaginez que nous prenions la structure en trois actes mais qu’elle se termine toujours par de la tristesse. C’est ainsi que fonctionne la pyramide de Freytag.

Créée par le dramaturge et romancier Gustav Freytag au XIXe siècle, cette structure narrative est basée sur les tragédies grecques classiques. Comme la plupart d’entre nous préfèrent les fins heureuses de nos jours (surtout pendant et après une pandémie), la pyramide de Freytag n’est pas très en vue. Cela dit, il y a toujours une place pour les tragédies dans l’écriture.

Voici les cinq éléments de la pyramide de Freytag :

  • L’introduction. Commencez par votre exposition, votre monde normal, et présentez l’incident déclencheur.
  • L’ascension. Vient ensuite l’action ascendante. C’est ici que votre protagoniste fait face à ses dilemmes avec une difficulté croissante.
  • Le point culminant. Contrairement à la plupart des structures narratives, le point culminant se situe au milieu de l’histoire. C’est le point de non-retour dans la pyramide. Une fois que votre protagoniste a atteint le point culminant, il ne peut plus revenir à la normale.
  • Le retour. Maintenant, votre personnage est en train de tomber et de faire face aux résultats de l’apogée. En général, ça craint pour lui, pour être honnête.
  • Catastrophe. Toute la tension et les tribulations du retour culminent dans cette étape, qui est le point le plus bas possible pour votre personnage. Cela peut être la mort, un chagrin d’amour, un meurtre ou toute autre fin tragique.

 

Structure du récit : La courbe de Fichtéenne

La courbe de Fichte consiste à pousser l’histoire vers le point culminant à un rythme très tendu. Développée par John Gardner, cette structure de récit ne comporte même pas d’exposition ou d’établissement de l’ordinaire.

Au contraire, la courbe fichtéenne vous fait démarrer In Media Res, ce qui signifie « au milieu des choses ». En utilisant cette structure narrative, votre histoire commence par un incident déclencheur. À partir de là, le protagoniste traverse crise après crise, chacune d’entre elles s’accumulant jusqu’à l’apogée.

À mesure que chaque crise se produit, le lecteur reçoit de plus en plus d’informations. Ainsi, il apprend à connaître l’ancien monde ordinaire alors qu’il se déchire sous ses yeux. Cela remplace l’exposition par la tension et l’action.

Après le point culminant, la chute de l’action est normalement brève et permet au lecteur de voir un peu de la nouvelle normalité. Contrairement au Voyage du héros ou à d’autres structures qui établissent la nouvelle normalité (je sais que nous détestons tous ce terme, je suis désolé), la courbe fichtéenne ne demande pas que toutes les fins soient liées lorsque le lecteur peut facilement déduire ce qui va se passer. Mais ce n’est pas une excuse pour être un écrivain paresseux. Si les arcs et les intrigues sont laissés sans fin claire, votre lecteur sera déçu.

 

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