Trouver des idées dans les endroits les plus inattendus

Lorsque les canards dorment en groupe, ceux qui se trouvent sur le bord extérieur gardent un côté de leur cerveau éveillé. C’est exactement ce que c’est que d’être un écrivain. Vous êtes peut-être à la périphérie, voir même en dehors du cercle, mais vous n’êtes jamais hors du temps. Toujours à l’affut du mot parfait que vous entendrez dans un restaurant ou au coin de la rue, à la recherche de la signification des choses et des objets aléatoires et à collecter des idées. Vous essayez de donner un sens à tout et à n’importe quoi, puis vous vous obstinez à en faire toute une histoire, ou presque. Comme le canard en demi-alerte, l’écrivain ne baisse jamais sa garde le cerveau de l’écrivain est toujours actif. Ce sont généralement les choses que vous ne pouvez pas oublier qui se retrouvent dans vos écrits.

Nous n’oublions pas les choses si elles sont traitées en profondeur. Même si l’on n’écrit pas une idée, nous continuons à y penser. Il vaut mieux ne pas sauter sur l’idée tout de suite. Il vaut mieux baisser la flamme, comme disait Ernest Hemingway, et la laisser mijoter. Ce sont les choses que vous ne pouvez pas oublier qui se retrouvent dans vos écrits. Ce sont les idées qui ne disparaissent pas. Rassembler des mots et des images est une exploration qui en vaut la peine. Ces idées que vous recueillez deviendront le maillot de bain délavé de votre personnage, le bruit d’une mobylette, le film plastique qui colle au gâteau au fromage. C’est notre travail de remarquer, puis de montrer, pour que le lecteur dise : « C’est vrai ! Je fais ça. C’est moi. »

 

idées

 

Louise Erdrich a dit un jour que les écrivains avaient “une dévotion d’insecte” lorsqu’il s’agit de notre métier. Nous utilisons les méthodes et les outils qui fonctionnent pour nous. Si vous gardez cette partie de votre cerveau ouverte (comme les canards) et que vous laissez tout affluer, certaines idées seront immédiatement utiles ou d’autres apparaîtront parce qu’elles sont ancrées quelque part. Ce que nous remarquons ne peut pas tous jouer un rôle de premier plan, mais c’est l’assimilation qui compte. C’est là que les bonnes choses vous trouveront.

L’écriture, c’est la moitié de ce que l’on fait au clavier, l’autre moitié se trouve dans la file d’attente de la poste, en déchargeant le lave-vaisselle ou en secouant les tapis de la voiture dans l’allée. Erdrich a raison, et c’est ainsi que chaque écrivain devrait se voir : une petite fourmi transportant à la maison ce qu’elle trouve dans le monde, en espérant que cela sera utile, en le gardant équilibré et prêt, pour en faire la meilleure œuvre possible.

 

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